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Mardi 16 octobre Arte a diffusé l’émission « Les Moissons du futur » en prime time.
Une thématique bien loin du match de l’équipe de France retransmis sur TF1 à la même heure mais qui a rassemblé 2.2% des parts d’audience ce qui en fait un franc succès pour la chaîne.
Sans doute que ses dirigeants auront été heureux de constater qu’une bonne part des français aura été capable de s’élever un peu plus haut que le niveau d’une rencontre footballistique.
La thématique abordée par « Les Moissons du futur » est de toute première importance puisqu’elle touche à ce qui nous occupe plusieurs fois par jour, à savoir notre alimentation.
Plus précisément, ce reportage réalisé par Marie-Monique Robin propose un tour du monde des pratiques d’agro-écologie. En ligne de mire, une politique d’agriculture intensive et de monoculture qui est présentée comme révolue, inutile et polluante.
Ainsi, on parcourt le globe pour constater que le Mexique, l’Afrique ou le Japon proposent des alternatives extrêmement efficaces qui permettent aux agriculteurs de se passer d’engrais et de pesticides tout en produisant des produits de qualité et susceptibles de rendre les pays auto-suffisants d’un point de vue alimentaire.
Ajoutez à cela quelques rapports du Parlement Européen qui dénoncent depuis de nombreuses années le coût économique, écologique et sanitaire de l’usage des produits phyto-sanitaires et vous obtenez un reportage bien ficelé.
En tout cas la question, si elle est moins médiatisée que les déboires des stars ou des joueurs de foot, doit être posée à nos politiques.
Comment sera-t-il possible de nourrir quelques 9 milliards d’êtres humains qui peupleront la planète en 2050 ?
Et découlant de cette question, quels circuits seront privilégiés et quelles méthodes de cultures pourront garantir une production suffisante et surtout pérenne ?
« Les Moissons du futur » tente d’apporter un éclairage sur des possibilités éprouvées et démontrées qui pourtant restent peu déployées du fait des lobbies extrêmement puissants qui peuvent aller jusqu’à demander le licenciement d’un universitaire qui publie des recherches n’allant pas dans le sens de l’utilisation des pesticides et autres herbicides.
Il y a là de quoi vous faire réfléchir sur vos habitudes de consommation. Car ce qui ressort fondamentalement de ce reportage, c’est que comme d’habitude, c’est le consommateur qui détient le pouvoir.
Si aujourd’hui nos habitudes changent, les modes de production changeront avec. Pour en savoir plus, vous pouvez encore revoir le film en Replay sur Arte+7.
